Arthus Dubois. Attrappe-moi, si tu peux.

Un fantôme. La délicatesse. Le pouvoir. La fin. Arthus se situe souvent dans un monde qu’il a lui-même façonné dans son esprit, loin de sa propre existence. Le sourire, autrefois cher à sa mère, laisse place à un visage totalement inexpressif. Arthur aime la nuit et les ténèbres. C’était autrefois un vampire animé d’une grande curiosité, mais ce temps est révolu. Il ne sait plus ou donner de la tête. Il ne sait même plus qu’il est encore vivant. Quand il ferme les yeux, il revoyait les murs de sa maison. Il revoyait ses parents, le formant à la vie de vampire. Son père était un pilier inébranlable, inaccessible pour les humains. Sa mère était la plus belle femme de tout Paris. Et son frère, en tant qu’aîné, était le chemin qu’il devrait suivre. C’était son guide. Hiérarchiquement dans son esprit, son frère est plus puissant que lui. Avant, il avait son père. Depuis qu’il est tout petit, il s’est que les plus grands mérites doivent passer par lui. Cette position secondaire lui suffit bien. Il ne cherchera pas à le surpasser ni le contredire. Malgré leur capture, Arthus lui voue encore une sorte de culte, comme s’il a été formé pour le servir. Or, que se passerait-il s’il voyait ce dernier soumis ?

Mais tout fut brisé en un instant. Il a été marqué, comme beaucoup des siens qui ont été vendus. Il est un esclave. Il s’est rebellé. Il s’est échappé. Il reste plus que lui. Son instinct de survie l’a poussé au meurtre, au vol. Sans une boussole, il ne sait plus où se situe le nord. Ni le sud, d’ailleurs. Il est devenu un enfant capricieux, caractériel, possessif et rancunier. En trois mots, il est devenu une « bête en cavale ». Malgré tout, il garde la lucidité. La colère. Sa rage. Il la déversera sur quiconque espérant l’apprivoiser. Sa confiance viendra qu’envers une personne arrivant le contenir ou aller dans son sens à lui. Ou alors, rappelez-lui simplement la douceur de sa mère. Vous découvrirez alors un petit chaton à la recherche de chaleur humaine. Il est du genre très tactile, un peu trop envahissant. Sa drogue est le contact de la chair. Il sera le premier à tenir la main, vous prendre dans ses bras ou même déposer un baiser sur la peau. Et il sera le dernier à s’éloigner quand il faut se séparer.

Tout comme les autres membres de sa race, Arthus possède cette fierté vampirique. Dans son couple, il est celui qui décide qui sera son « maître » ou son « esclave ». Sa dépendance viendra uniquement si son partenaire est jugé digne de lui ou alors il s’amusera une nuit avec cet individu. Autrement, il serait prêt à mordre jusqu’à la mort tous ceux qui voudront abuser de lui. Cependant, contrairement à ses parents ou frères, Arthus n’a jamais transformé un humain en vampire. Il a toujours considéré que cela était inutile. Il boit le sang de manière raisonnable et réfléchit. Il prend la quantité qui lui faut pour rester en forme. Il redouble d’efforts depuis que les humains connaissent son existence et le recherche. Il n’aime pas le gâchis, mais quand il est pris sur le fait, il doit se résoudre à abandonner son festin.

Pour finir, Arthus aime la musique. S’il devait vous faire une playlist au XXIe siècle, cela serait principalement du classique. Il a appris auprès de sa mère le piano et le violon. Il apprécie de jouer le deuxième, mais ce qu’il préfère, c’est le premier instrument. C’est un soliste remarquable. Son père lui demandait souvent de jouer lors des soirées. Ce qu’il apprécie, c’est Chopin, Beethoven ou Vivaldi.